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Albain est amoureux

14 juin 2006

Et maintenant ?

Décidemment j'alimente bien peu ce blog. Etant donné qu'en plus les sujets que j'aborde ici n'ont pratiquement aucun intérêt si ce n'est pour moi, le nombre de visiteur est quasiment nul.

Maintenant, je peux bien l'écrire, Albain n'est plus amoureux, ou en tout cas il a cessé de penser autant qu'avant à la fille qu'il aimait. Ce n'est pas vraiment que ça me réjouisse, mais je n'ai pas vraiment eu le choix.

Alors désormais, que va devenir cet espace que vous parcourrez en ce moment (vous devez être bien seul remarquez) ? Je ne sais pas trop. Quelqu'un aurait-il une idée, une suggestion, des sujets dont il aimerait parler tranquillement sur un blog, etc?

Si personne ne se manifeste, ce qui est plus que probable, je choisirai moi-même, et il est plus que probable que ça vire un peu au grand désordre pour devenir un peu plus sexe et rock n' roll.

Alors ?

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19 avril 2006

Présentation de "La fille aux yeux bleus"

Je reproduis ici un texte un peu ancien. Pour pas grand chose en fait. Juste pour que ce blog ne reste pas désespéremment vide. La nature a horreur du vide paraît-il. Les amoureux aussi. Moi aussi. Pour ne pas dévoiler l'identité de la fille dont il sera question dans ce billet, j'ai remplacé son prénom par "La fille aux yeux bleus".

Il y a un an et demi de cela, et même un peu plus, je m'étais beaucoup rapproché d'une fille, qui s'appelle La fille aux yeux bleus. C'est la soeur d'un des mes plus proches amis. A chaque fois que j'avais l'occasion d'aller voir cet ami chez lui, je me réjouissais à l'idée de croiser sa soeur et de pouvoir échanger quelques mots avec elle, voire plus simplement quelques sourires. Une certaine complicité s'était faite entre nous et je sentais qu'elle appréciait autant que moi les occasions que nous avions de nous apercevoir. Puis les choses ont un peu évolué. Nous nous sommes progressivement rapprochés, jusqu'à ce que l'ambiguïté entre nous nous mène à la gaucherie si fréquente entre deux personnes qui ont peur de ce qui pourrait se passer. Malheureusement je n'ai jamais eu le courage de lui dire clairement ce que je ressentais et de faire la démarche d'aller vers elle de façon simple.

Il faut dire que je suis assez peu adroit dans ce domaine. Je suis affecté d'une peur assez grande dès lors que je me retrouve avec une fille pour qui j'ai des sentiments, et cette peur m'a déjà amené à détruire souvent des chances que j'avais de goûter un peu au bonheur d'être aimé. Mais avec La fille aux yeux bleus, pour la première fois, je commence à penser que peut-être je vais essayer de m'accrocher, parce qu'il faut vous dire que cette fille en vaut mille fois la peine.

Parce que voilà, il se trouve que La fille aux yeux bleus est la plus belle fille du monde. Oui je sais, tous les amoureux disent ça, c'est vrai... Mais la différence c'est que La fille aux yeux bleus l'est vraiment. :o) Il faut la voir pour le croire, pour comprendre à quel point c'est vrai. Parce que La fille aux yeux bleus n'est pas la plus belle seulement du fait de son physique, il s'en faut de loin. C'est une fille toujours très souriante, joyeuse, proche des gens qu'elle aime, qui apporte beaucoup autour d'elle, et qui fait son métier d'aider les autres, "parce qu'un jour une professeur lui avait fait comprendre que ce qu'elle avait au fond d'elle-même c'était l'envie d'aider les autres". Vous trouvez ça trop fleur bleue? Trop romantique pour être ancré dans la réalité? Et bien non, son métier est tout ce qu'il y a d'ancré dans la réalité, justement. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir un coeur tout grand ouvert aux autres.

En fait, La fille aux yeux bleus est tellement belle qu'elle en est difficile à regarder. Si si c'est possible. Je l'ai vu assez récemment, enfin il y a trois semaines (ça faisait quasiment 1 an et demi que je ne l'avais pas vu, ou juste aperçue furtivement) et je peux vous dire qu'elle occupait tout la pièce à elle seule. Ses yeux  bleus sans pareil (il faut les voir une fois dans sa vie pour savoir ce que c'est que les plus beaux yeux du monde), son visage lumineux comme aucun autre. L'impression était incroyablement forte. Je n'ai jamais croisé d'autre fille qui fasse cet effet là sur les gens. Et j'ai beau y regarder de près, toutes les starlettes que nous montre la télévision, les actrices refaites et les mignonnes des magazines sont bien loin d'être aussi belles.

Quand je pense que je n'ai pas eu le courage d'aller vers elle il y a deux ans, alors qu'elle n'attendait que ça, bon sang... mais quel C.. !!

13 mars 2006

J'ai un projet

Samedi soir, pour la première fois depuis longtemps, je suis allé en boîte. Avec un ami qui me l'avait suggéré à de nombreuses reprises et à chaque fois il rigolait un peu plus que je lui réponde: "non pas ce soir, mais un autre soir je te promets je viendrai".

L'endroit où nous sommes allé n'a rien d'exceptionnel. On est allé là parce que c'est juste à côté de là où il habite. Mais la soirée fut très bonne, et l'occasion pour moi de ressentir une forme de changement à l'intérieur du dedans. Un truc, je saurais pas trop dire quoi, mais une sensation de changement de vision par rapport aux relations homme/femme. Comme si la culpabilité que j'avais toujours ressentie jusqu'alors du simple fait d'exister et d'oser regarder une fille, voire de l'aimer (quelle outrecuidance d'aimer quelqu'un! Et on s'imagine que ça peut lui faire chaud ou froid??), s'atténuait.

Comme si finalement, oui, comme tout le monde le dit, ce n'est qu'un jeu, un simple jeu où il faut savoir abattre ses cartes dans l'ordre, au bon moment, et avec le bon geste de main. La compréhension calme qu'effectivement l'amour n'existe pas, mais que ce n'est pas si grave, qu'on va faire semblant comme les autres, et que ce sera pour le mieux. Qu'après tout, ce qui compte c'est de voir le désir dans les yeux de l'autre, et de parvenir à ce qu'il ne s'éteigne pas. De pouvoir trouver ce miroir qui nous offre une belle image de nous-même, rassurante, réconfortante. Qui nous permette de vivre le reste avec plus de sérénité, plus d'entrain.

Mais que vient faire ce titre là-dedans? Et bien en fait rien. Ou si, en fait je ne comptais pas vous parler de cette soirée en ouvrant ce billet, et puis c'est venu comme ça, alors je le laisse.

Mais donc, j'ai un projet. Un projet lié à une idée personnelle qui me plaît beaucoup: agir de façon anonyme pour les autres, d'une façon qu'on ne connaît pas, et qui moi me plaît vachement. Alors voilà, mon projet c'est de lancer un blog, ça ne sera jamais que le sixième, où je parle de ces gestes anonymes que j'ai envie de faire. Ces gestes, pour que vous ayez une idée de ce dont il s'agit, sont des trucs tout simples. En vrac:

Envoyer à un(e) inconnu(e) (ou une famille si je sais qu'à l'adresse vit une famille) dont j'aurai trouvé l'adresse dans le botin ...

  • Une chouette recette de tarte aux pommes.

  • Un poème de mon cru, ou du cru de quelqu'un d'autre, de connu ou d'inconnu.

  • Un livre qui m'a plût.

  • Un texte très court, une citation sympa, une question peut-être.

  • Un gadget rigolo et coloré.

  • Une image, une photo agréable, émouvante, drôle, etc.

  • Une blague fine.

  • Et tout ce qui me passera par la tête et que je trouverais sympa à trouver comme ça au petit bonheur la chance dans ma propre boîte aux lettres.

Peut-être même que je sélectionnerai l'adresse de gens connus pour ces envois.

Ce qu'il faudrait c'est que je me tienne à un rythme régulier, hebdomadaire pourquoi pas, et hop! à chaque fois que je l'aurais fais je viendrai sur le blog raconter les coulisses du geste, pourquoi j'ai envoyé telle chose plutôt qu'une autre, comment j'ai trouvé l'adresse, si moi-même j'ai fais usage de l'objet, enfin ce qui tourne un peu autour quoi.

Et même, je me donnerai un nom rigolo pour faire ça et je signerai avec. Un truc masqué. Bon faut pas non plus que ce soit trop ridicule, mais enfin faut que ça me fasse rigoler, comme ça j'aurai plus envie de le faire et de continuer.

Ca pourrait être chouette, non?

21 février 2006

Glop et pas glop vont en Australie

australieHier j'ai emmené, avec plein d'autres gens, ma soeur jumelle à l'aéroport. Elle est parti pendant un an et demi en Australie, avec son copain (qui est aussi un ami d'enfance de moi, et d'elle d'ailleurs, c'est une longue histoire quoi).

Bon leur projet est super chouette, ils vont se faire pleins de souvenirs, vivre une expérience certainement très enrichissante et qui leur ouvrira encore plus l'esprit. Bon. Super.

Punaise je vous le dis les tourtereaux, z'avez pas intérêt à rester là-bas plus d'un an et demi hein !

17 février 2006

Adieu Sophie

Je vous livre un texte qui évoque la fin de mon histoire-qui-n’a-jamais-eu-lieu-comme-toutes-les-autres avec Sophie. Ensuite, je passerais peut-être à autre chose. Ou peut-être pas.

Plusieurs mois ont passés, moi tentant toujours de la voir, et elle aussi. Nous continuions de nous croiser en nous ignorant et en nous implorant du regard à la fois. Ma position était je crois la plus difficile car Sophie, elle, avait un copain. J'étais d'ailleurs surpris qu'elle continue sa relation avec lui comme si de rien n'était car même si j'avais du mal à croire en mes chances avec elle, il était tout de même clair que je ne lui étais pas indifférent. Je crois qu'elle avait peur de tout perdre d'un coup si elle allait vers moi. Enfin peut-être... enfin je n'en suis pas sûr...

Pendant quelques mois les choses furent très dures pour moi. Vraiment très dures. Les 5 premiers mois de l'année 2000 resteront parmi les plus durs que j'ai vécu. Je m'enfonçais de plus en plus dans cet amour qui était chaque jour un peu plus une impasse, je ne savais plus quoi faire, je ne trouvais personne à qui en parler pour me soulager un peu de mes émotions qui parfois me débordaient complètement. C'est un souvenir que je garderai longtemps.

Puis l'année scolaire s'est terminée en juin et nous sommes partis tous en stage pour ne revenir qu'en janvier 2001. C'est alors que j'ai rencontré celui qui allait être mon seul ami de cette école. Et rapidement je me suis senti suffisamment en confiance pour lui parler de Sophie. D. est alors devenu mon confident, mais plus que cela, il m'a aussi permi de remonter la pente, de retrouver un esprit si ce n'est optimiste, au moins constructif. Il connaissait assez bien Sophie et lui a parlé à quelques reprises de moi. Son verdict était sans appel: j'intéressais Sophie, je l'intéressais beaucoup même. Petit à petit j'ai revu un peu d'espoir et je me suis réouvert un peu à mon entourage.

Mais c'est Sophie qui a en fait entrepris la première vraie démarche pour briser la glace entre nous. D'une façon très simple. Nous étions en salle de documentation et je travaillais avec un ... euh ... un ... collègue quoi sur un dossier que nous devions préparer, quand elle s'est approchée, à fait la bise à ce collègue qu'elle connaissait assez bien, et m'a fait la bise à moi aussi (c'était la première fois évidemment et nous n'avions même presque jamais échangé un mot, en tout cas pas une vraie discussion). Je fus très surpris de son geste (et heureux bien sûr) et elle semblait tout à coup joyeuse, un grand sourire se dessina sur son visage, elle parlait un peu vite aussi. Enfin bref, à partir de celà à chaque fois que nous nous croisions nous nous faisions la bise, échangions un petit mot gentil, un sourire toujours très tendre, c'était vraiment formidable.

Un jour, alors que la fin de notre formation arrivait, je la vis se diriger vers la gare, toute seule. J'étais pour ma part dans l'école (ses murs sont en fait d'immenses baies vitrées d'un côté) au premier étage, en train de discuter avec D. et un autre "collègue". Après une demi-seconde d'hésitation je leur dis que je prenais congé quelques minutes d'eux. Puis je me précipitai dans les escaliers et sortit de l'école en courant (enfin pas comme un dératé non plus, mais je courrais...) jusqu'à retrouver Sophie au guichet de la gare en train de prendre un billet.

Moi: "euh, Sophie?"

Elle: "Oui. Mais dis donc tu passes ton temps dans la gare toi! Je t'y vois tout le temps!" (une note là, en effet j'ai croisé Sophie à plusieurs reprises à la gare, elle s'était du coup persuadé que je venais là souvent, que je m'asseyais dans les couloirs juste pour observer les gens passer)

Moi: "bah, c'est souvent une coincidence, mais enfin là en fait je t'ai vu quitter l'école et venir ici et je voulais te dire un mot. Est-ce que ça t'embête si je te donne mon numéro de téléphone? Les cours sont bientôt finis et on n'aura plus d'occasion de se voir après..."

Elle: "bah si."

Moi: "euh ben non, enfin je vois pas bien comment. Si les cours se finissent..."

Elle : "Mais si. Parce que je vais t'appeler."

Moi (surpris de sa phrase directe): "Ah? Ok... super. Et... euh, je peux avoir ton numéro aussi?"

Elle: "Oui."

Puis nous échangeons nos numéros. Je luis dis un "merci, bon ben à la prochaine alors" et retourne à l'école, très heureux d'avoir enfin ses coordonnées et surtout de ce  "Parce que je vais t'appeler" que je fais tourner et retourner dans ma tête.

Pourtant je n'ose pas l'appeler moi-même, de peur qu'elle ne me trouve trop collant. Et c'est elle encore une fois qui fait bouger les choses. En me croisant dans une salle internet dans un des couloirs et voyant que je suis seul elle me dit:

"Bon on se voit quand?"

Moi: "Euh. tu veux qu'on dîne ensemble par exemple?"

Elle: "Oui d'accord, un de ces jours?"

Moi: "Oui, par exemple après-demain?"

Elle: "D'accord, on s'appelle pour confirmer?"

Moi: "Oui d'accord, j'ai une idée d'un restaurant sympa, je t'appelle pour te confirmer l'heure."

Elle: "Ok j'attends ton appel alors."

Le surlendemain je la retrouve le soir en bas de chez elle. Inutile de dire que je suis nerveux. Sa collocataire, dont j'apprendrai plus tard qu'elle est tout à fait au courant de mon amour pour Sophie (ce qui ne m'a pas dérangé en l'apprenant car j'ai pu voir qu'elle est resté très discrète et c'est d'ailleurs une fille que j'ai toujours trouvé très chouette), sort quelques minutes avant Sophie, accompagnée d'une autre amie. Puis Sophie sort et me rejoins sur le trottoir. Je suis heureux comme tout, et un peu nerveux aussi. Mais c'est mon premier rendez-vous avec une fille (oui je sais... le premier... que voulez-vous c'est ainsi) c'est donc bien normal. Le dîner se passe bien, nous sommes tous les deux très attentifs à ce que dit l'autre, assez concentrés je dirais. Moi je lui dis je t'aime avec les yeux à chaque seconde, elle me regarde en souriant. Bref, une très belle soirée.

Mais nous ne franchissons pas plus le pas. Nous restons un peu sur la défensive, et moi je me trouve toujours aussi handicapé et incapable d'avoir suffisamment confiance en moi pour engager les choses un peu plus avant. Nous nous sommes revus deux fois par la suite, juste après la fin des cours, les deux fois sur Paris, à chaque fois le soir. La première reste un excellent souvenir pour moi. Nous avons à nouveau beaucoup discuté et marché sur pas mal de kilomètres pendant 4 heures environ. A un moment, alors qu'elle m'a parlé un peu de son copain (moment difficile forcément) je lui ai posé la question:

Moi: "Sophie, je voudrais savoir ce que tu penses de moi."

Elle: "Ben... c'est clair que tu es très très intéressant. Je te trouve attachant (qu'est-ce que j'ai aimé ça...). Et... C'est vrai que j'ai eu peur de t'aimer (là il faut vous dire que Sophie n'a jamais dit à son copain qu'elle l'aimait, je crois que ce seul mot provoquait chez elle une panique totale - qu'elle me dise ça m'a donc beaucoup surpris), j'en ai parlé avec ma colocataire et elle m'a dit que je ne devais pas en avoir peur, que je pouvais t'aimer... mais je sais pas."

Moi: "Et ... maintenant tu es rassurée?" (ça voulait dire : et maintenant ça y est n'est-ce pas, tu sais que tu ne m'aimes pas?)

Elle: "Non."

Je n'ai pas relevé, ne sachant toujours pas comment faire avec une fille qui restait malgré tout avec son copain. Quand nous nous sommes quittés ce soir là, Sophie voyant que j'aurais du mal à rentrer chez moi sans prendre un taxi (ça coûte cher tout de même !) m'a proposé d'aller dormir chez elle. J'ai refusé. Je connais l'effet du soir sur certaines personnes. On devient plus miel que de nature, plus gentil, plus doux peut-être. J'ai eu peur de sa réaction du lendemain matin, en colère d'avoir eu cette idée, et me le faisant payer. Je n'aurais pas supporter ça.

La dernière fois, toujours sur Paris, s'est moins bien passée, parce que c'était la dernière. Notre discussion était toujours sur un ton aussi attentif l'un à l'autre, mais je savais ce soir là que j'arrivais au bout, que je ne pourrais plus continuer si elle ne m'aidait pas un peu à faire avancer les choses. Sophie savait que je l'aimais, que je l'aimais énormément. Elle le sentais très fort même. Mais jamais elle n'a fait la démarche de m'appeler. Jamais. Et malgré la relation qui s'installait entre nous avec nos rendez-vous, elle ne quittait pas son copain. Bref je me sentais coincé, et je savais que je ne pourrais pas faire durer beaucoup plus longtemps.

Quelques instants avant que nous nous quittions, en arrivant devant le métro qui devait nous remmener chacun chez nous, j'ai craqué. J'ai pleuré et lui ai dit: "Pourquoi tu ne m'appelles jamais? Je suis bloqué, je ne peux rien faire". "Mais je vais t'appeler." m'a-t-elle répondu. Je savais que c'était faux. J'étais terriblement triste parce que je me sentais totalement impuissant devant une situation qui n'aurait demandé qu'un mini coup de pouce pour se transformer et m'apporter beaucoup de bonheur. Après lui avoir fait la bise et m'être excusé pour mes larmes je lui dis une dernière fois: "appele-moi s'il te plaît." "Oui." Je l'ai regardé partir vers son train en me tournant le dos. Je savais qu'elle n'appelerait pas. Que c'était la dernière fois que je la voyais. Intérieurement j'étais défait, comme si je repartais de zéro avec rien en poche. Une impression de ruine. Je ne l'ai jamais revue.

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15 février 2006

Le moment est grave, enfin peut-être

Aujourd'hui j'ai une question à poser à mon blog:

Dis moi mon blog, et si c'était possible de faire naître l'amour juste en témoignant du sien? En montrant qu'on est prêt à se battre pour la fille qu'on aime?

Et si j'avais tout à coup une idée amusante pour éveiller ce sentiment en elle? Une idée qui me ferait du bien à moi aussi.

Et si j'avais le courage de la mettre en oeuvre cette idée?

Dis-moi mon blog.

14 février 2006

La fête de qui ?

Juste un mot à mon blog (oui je m'adresse surtout à lui tant il attire peu de lecteurs).

Oui, aujourd'hui, je vais bien, en tout cas pas plus mal que les autres jours.

9 février 2006

Petite Sophie, je parle de toi ...

Je l'ai rencontré en école. Nous avons fait partie de la même promotion, mais pourtant nous ne nous sommes vus la première fois qu'en deuxième année (il faut vous dire que j'étais assez fantomatique et en troisième année encore certains me demandaient si j'étais nouveau). Ce fut à l'occasion d'un cours qui avait lieu en amphithéâtre. Alors que je passais devant Sophie dans le couloir qui mène à la salle de cours, celle-ci s'est tournée vers moi et m'a regardé. Je ne saurais pas dire s'il s'agissait là d'un coup de foudre mais pour ma part j'ai immédiatement senti qu'il se passait quelque chose de spécial. Je lui ai rendu son regard et j'ai tout de suite regardé les détails de son visage, ses yeux bleus assez petits, sa bouche, son visage un peu enfantin, une petite veine sur sa tempe droite qui dessinait un petit angle droit, et ses cheveux bruns légèrement bombés vers l'arrière.

Nous sommes entrés dans la salle et nous sommes installé, Sophie s'asseyant deux rangs devant moi, légèrement sur la droite. Et à plusieurs reprises lors du cours elle s'est retournée vers moi pour me regarder. J'étais alors assez surpris, et aussi un peu amusé car son attitude était tout sauf discrète, vu que nous n'étions pas très éloignés l'un de l'autre et qu'en se retournant ainsi elle tournait carrément le dos au professeur. Mais je dois dire que de mon côté je sentais quelque chose qui se passait en moi, quelque chose que je ne savais pas encore définir mais qui me donnait chaud.

Le soir, en rentrant chez moi, je me suis précipité sur le trombinoscope de l'école que j'avais enregistré sur mon ordinateur portable. Après quelques instants de recherches je suis tombé sur sa fiche. Il y avait sa photo où je la trouvais très mignonne, et j'y ai donc appris qu'elle s'appelait Sophie, était adhérente du BDA (bureau des arts - personne n'y faisait d'activité artistique ou presque mais passons) et qu'elle venait du Nord.

Plusieurs jours ont ensuite passés avant que je ne la revois. Ce fut en salle informatique. J'étais assis devant l'imprimante car je devais éditer un rapport urgemment (nous étions très nombreux dans ce cas). Je suis donc face au mur, à ma gauche se trouve la porte de la salle. Quelques minutes après que je me sois installé, je perçois Sophie qui entre dans la salle, et semble vouloir se diriger vers l'imprimante. Mais en me voyant elle s'arrête net, visiblement perturbée. Elle attend ainsi quelques secondes et décide finalement de venir.

Moi (la voix un peu tremblante):"tu veux imprimer?" (Qu’est-ce que c'était con ça...)

Elle:"Euh oui."

Moi:"Je vais pas te dérange longtemps, j'ai quasiment fini."

Elle:"Ok. Merci."

Je ne vais pas vous raconter toutes les fois où nous nous sommes croisés de la sorte, mais très rapidement j'ai senti qu'elle prenait une place grandissante dans mes pensées. C'est même venu très vite, et je me suite retrouvé rapidement à penser à elle tous les jours, à la chercher dans les couloirs, à tenter de me renseigner discrètement sur les cours qu'elle suivait, les gens qu'elle fréquentait, etc. Au bout de quelques jours seulement, je pensais à elle presque sans arrêt, à son visage, à son attitude, je guettais le moindre indice qui témoignerait d'un intérêt qu'elle aurait pour moi, un regard, une gêne. Je prononçais fréquemment son prénom, parfois à haute voix lorsque j'étais seul (c'est quelque chose que je fais toujours quand je suis amoureux, c'est même un signe extérieur auquel je fais attention et qui me permet de savoir où j'en suis dans mes sentiments), où de façon plus camouflée.

Nous nous regardions souvent lorsque nous nous croisions, souvent de loin, dans les couloirs ou les halls, en cours aussi. Mais nous avions tous les deux très peurs je crois. Nous n'osions jamais nous arrêter pour discuter ensemble. En tout cas moi j'avais clairement peur. Mais ce n'était pas vraiment une peur de l'aborder, c'était une peur des sentiments qui gonflaient en moi et que je sentais de plus en plus envahissants. J'ai dû me rendre à l'évidence au bout de quelques semaines: je ne pensais plus du tout à Anaïs, je passais mes journées entières mes pensées arrêtées sur l'image de Sophie, bref je l'aimais. Mais pas juste un peu. Non, je l'aimais énormément, et ça grandissait encore.

J'ai appris par hasard un soir où j'allais au cinéma avec un gars avec qui je m'entendais assez bien que Sophie avait un copain. J'en ai été aussi surpris que  blessé. Surpris parce que Sophie continuait à me regarder tant qu'elle pouvait partout où l'on se croisait. Et blessé bien sûr à cause de mon amour pour elle.

Puis vint le jour où je lui fis ma déclaration. Nous étions en salle informatique à nouveau, mais chacun dans une des deux pièces qui la compose, ces deux pièces étant séparées par une grande baie vitrée. J'ai aperçu Sophie quitter la salle dans laquelle elle était, sans doute pour aller aux toilettes pensé-je alors. Et quasiment machinalement, sans bien penser à ce que je faisais, je me suis levé, vraiment comme guidé par une force extérieure, et je suis allé vers les toilettes pour l'y croiser. J'y suis arrivé juste au moment où elle en sortait. Voici ce que fut notre échange (au mot près, si)

Moi (sentant confusément ce que j'allais dire, mais très absent à moi-même à ce moment là):"Sophie, je peux te dire un mot s'il te plaît?"

Elle (sentant qu'il s'agissait de quelque chose de spécial et visiblement peu rassurée):"Oui..."

Moi (à ce moment là j'ai presque l'impression de ne plus rien contrôler):"Voilà, je sais que tu as un copain mais moi je t'aime et... enfin c'est quelque chose de très difficile à dire pour moi... mais voilà je voulais te le dire et... enfin c'est vraiment très difficile à dire pour moi (j'ai insisté parce que j'ai senti qu'elle s'était bloquée dès mes premiers mots, elle était devenue toute rouge et me regardait comme pétrifiée, et surtout parce que je voulais lui faire comprendre que pour que je surpasse cette peur qui m’avait déjà tant coûté c'est que vraiment je l'aimais énormément) enfin voilà.... excuses moi de t'avoir dérangée". J'ai fini par ces derniers mots pour l'obliger à réagir et à me dire quelque chose.

Elle (sortant de sa torpeur et commençant à retourner vers la salle informatique):"C'est  pas grave!" Avec un grand sourire.

A ce moment là une amie assez proche de Sophie est arrivé et, non sans jeter un regard de questionnement en entendant Sophie, me dit: "Gaston tu as oublié ton ordinateur sur ta table." En effet, en quittant la salle informatique j'avais juste pris avec moi mon sac mais j'avais laissé toutes mes affaires étendues sur la table, ordinateur compris.

Après avoir récupéré mes affaires je suis rentré chez moi, heureux. Heureux d'abord parce que j'avais finalement franchit le pas, et après avoir manqué Anaïs à cause d'une peur dont je me suis longtemps maudit, j'avais su dire mes sentiments. Mais surtout heureux parce que pendant quelques instants je lui avais parlé, j'avais pu la regarder de près, j'avais fait partie de sa vie durant ce court échange, et encore plus, j'avais été là pour elle, uniquement pour elle. Je m'étais presque donné en quelque sorte. En fait j'ai compris plus tard que je n'avais pas vraiment pu faire autrement que de lui déclarer mes sentiments. C'était devenu trop fort pour moi, ça me débordait et je sentais de plus en plus que je perdais le contrôle sur ce que je faisais et ressentais. Cette déclaration était une évidence quasi physique. C'est mon corps qui m'avait guidé pour la faire, ni ma tête, ni même mes sentiments aussi étrange que cela puisse paraître. (à suivre...)

27 janvier 2006

Etat de manque

Où est-elle? Que fait-elle?

Dans ses moments de rien, a-t-elle parfois une pensée pour moi? Lui est-il arrivé depuis deux ans de parler de moi à ses amies? Ai-je la moindre existence dans ses pas ?

Elle qui en a tant dans les miens.

19 janvier 2006

Prisque de risque, prise de chance

Je ne me souviens pas si je vous en ai parlé, mais le 1er janvier j'ai reçu un texto d'une personne dont je n'ai pas le numéro dans mon répertoire téléphonique. Elle me souhaitait une "Bonne année, et meilleurs voeux de bonheur pour 2006". J'ai d'abord été un peu intrigué par ce numéro qui ne dévoilait aucun nom, puis j'ai rapidement pensé à la fille qui occupe mes pensées.

Car l'an dernier, souvenez-vous, c'est moi qui lui avais envoyé un texto le jour de l'an pour lui souhaiter une bonne année, après beaucoup de temps passé sans aucun contact, après quelques mails aussi auxquels elle n'avait jamais répondu. Alors en recevant ce texte anonyme j'ai hésité: "et si c'était elle?" Ca me paraissait tellement improbable, après son nouveau et récent silence. J'ai laissé passer quelques jours, ne sachant pas trop quoi faire. Puis j'ai fini par répondre, quelque chose de vague, d'impersonnel, où je donnais du "vous" pour marquer l'éloignement entre moi et cet encore inconnu.

Mais je n'ai reçu aucune réponse à ce texto que j'ai renvoyé. Et ceci, peut-être paradoxalement, a renforcé mon intuition que c'était bien elle qui m'avait envoyé ce texto. Quelqu'un qui ne répond pas à mes messages, ça ne pouvait être qu'elle. Mais alors pourquoi m'aurait-elle souhaité une bonne année? A-t-elle mal pris ma réponse? Est-ce bien elle?

Depuis quelques jours je pense à composer ce numéro que j'ai conservé. Mais comme d'habitude j'hésite, je ne sais pas quoi faire, je ne parviens pas à me décider. Je sais qu'en composant ce numéro tout mon corps réagira pour me rendre à cet état si difficile où je peux à me liquéfier au moindre accroc. Je comprends de plus en plus une vérité forte à mon sujet: je donne toujours le sentiment de quelqu'un de solide, de calme et posé, de réfléchi. mais au fond de moi il y a un gosse qui crève littéralement de peur. Cette peur de ne pas être aimé. Cette peur de ressentir que les autres ne veulent pas que je sois là.

Cette peur, il va falloir l'affronter désormais.

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