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Albain est amoureux
14 décembre 2005

Béguins d'enfance

Je n'avais pas pensé au début vous parler des ces petites histoires d'enfance dans lesquelles on s'éveille plus ou moins aux sentiments amoureux, et à la découverte de l'intimité partagée. Enfin, il faut dire que cette "intimité" reste tout de même limitée à ces âges, là, et pour moi vous allez voir qu'elle était tout ce qu'il y a d'absente.

J'ai toujours eu un petit succès auprès des filles, à cause je crois de mon physique. Je crois que mon visage plaît, du moins c'est ce qu'on m'en a presque toujours dit. Bon personnellement je n'en retire pas grand chose comme fierté, ni même comme avantage (petit à petit vous vous en apercevrez), mais enfin parfois ça m'a vallu quelques moments agréables, dans des lieux publics, dans les transports en commun, tout ça quoi. Et surtout, ça m'a vallu de n'avoir aucune année scolaire où il n'y est pas au moins une fille qui s'intéressait de plus ou moins près à moi. Vraiment je n'en retire aucune vanité, parce que quand je fais le bilan de mes "aventures", ahem, y'a pas de quoi faire le mariole.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à mes petites biches ;o). En primaire j'ai été, plus ou moins de bon gré, "maqué" avec plusieurs filles: je retiens surtout les deux Sandrine (ah oui au fait, parfois j'utiliserais les vrais noms des gens dont je parlerai, et parfois pas, mais je ne dirai bien sûr jamais ce qu'il en est) en CM1 et CM2. La petite, qui était, et d'une façon étonnament "officielle" pour des enfants de cet âge, avec Gilles avant d'être "avec moi". Il faut dire déjà que Gilles en avait ressenti une jalousie extrême parce qu'il semblait à tout le monde que tous les deux ne pourraient jamais être détachés l'un de l'autre.

Mais le plus rigolo, c'est que dans le fond je n'avais rien fait pour que la situation me vienne en avantage. A cet âge là je ne comprenais absolument rien de ces amourettes d'enfant, et je regardais ça en spectateur distrait. Mais d'une façon dont je ne me souviens plus, Sandrine-la-petite fut donc déclarée être ma petite amie. Et là vous allez percevoir à quel point ces historiettes avaient d'importance pour moi. Je n'ai strictement rien changé de mon comportement avec elle après que notre "liaison" soit annoncée. Je ne la voyais même pas, la croisais à peine en récréation, et il y eût encore moins de "smacks" entre nous. De toute façon je n'aurais même pas compris à quoi c'eût servi un "smack".

Et la situation fut tout à fait identique avec l'autre Sandrine, la grande (elle ma gagnait bien une tête, à moi qui suis resté longtemps une vraie demie-portion). Elle me fut attribuée par sa grande copine de l'époque qui un soir où l'on rentrait chez nous nous a dit que nous irions bien ensemble. "Ah bon? ok." Et puis rien, absolument rien. Je n'ai pas non plus parler particulièrement à cette fille. Et pourtant je peux vous le dire, tous les garçons de la classe bavaient sur elle. C'était de loin la plus jolie de toutes. Mais moi, ben je voyais pas bien ce qu'on pouvait faire, et pour tout dire je ne pensais absolument pas à elle.

Je ne le savais pas, mais se dessinait déjà un comportement que j'allais répéter à plusieurs reprises par la suite, et que beaucoup n'auraient probablement pas compris s'ils l'avaient vu. Mais je traversais la vie en fantôme, discrètement, en regardant les autres et ce qu'ils faisaient, en tentant de comprendre pourquoi ? Je me rendais très peu acteur. Ca m'amuse un peu quand je repense à ces absences abyssales que j'avais face aux autres. M'en ont-ils voulu à cette époque?

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