Vie sociale en berne

Les fêtes de fin d'année approchent, et comme l'an dernier (et l'année d'avant, et encore l'année d'avant) je n'ai rien de prévu pour le réveillon du 31. Pour noël, c'est facile, il y a la famille et je suis sûr de passer une soirée sympa, mais pour la saint Sylvestre il va être difficile de trouver quelque chose de vraiment réjouissant.

La faute à une vie sociale réduite. J'ai un groupe d'amis "réguliers" que je vois presque tous les week-end. Nous sommes 6 (moi inclus) dont un couple qui a récemment eu un enfant. Les autres et bien ce sont 4 garçons célibataires, à peu près tous aussi paralysés les uns que les autres avec les filles. Et en dehors de ce groupe je ne vois guère de monde, si ce n'est les personnes avec lesquelles je fais du sport le mercredi (enfin je ne vois ceux-ci que le mercredi au sport, presque pas en dehors).

Je sais que je suis fautif dans cet état de fait. J'ai toujours été un peu distant avec les gens, du moins en première approche, et depuis quelques années maintenant j'ai plutôt eut tendance à me renfermer sur ma coquille, je suis devenu plus terne. C'est quelque chose qui m'attriste et qui me déçoit même. Car je sais que quand je me sens vraiment bien (ce qui est arrivé rarement mais qui est arrivé) je suis de bonne compagnie et je peux participer à une ambiance très chouette.

Ca fait maintenant deux ans que je plonge progressivement la tête dans le marasme, suite à des difficultés sentimentales que j'aborderai plus tard ici, auxquelles s'est ajoutée une situation professionnelle difficile. Mais là j'arrive un peu en bout de course et j'ai besoin qu'il y ait du nouveau et du bon.

Je crois d'abord qu'il faut que je me prenne la main pour aller plus vers les autres désormais, que je rumine moins dans mon coin, que je crée les opportunités de rencontres et d'échanges, et que je me force à l'optimisme. Et puis je crois aussi qu'il faut que je prenne du recul avec mes peurs de ce que les autres peuvent penser de moi. Je m'aperçois d'ailleurs un peu que bien souvent ils n'en pensent rien, ils sont assez indifférents. J'ai une envie pour la nouvelle année qui arrive: agir avec plus de spontanéité.

Quand je suis amoureux d'une fille je crains toujours qu'elle me rejette, et surtout qu'elle me donne à moi-même l'image d'un perdant, d'un désespéré aplati qui traîne avec lui la misère du monde. Evidemment ce sentiment que j'ai de moi-même a priori ne me pousse pas beaucoup à agir. Mais il est temps maintenant de jeter tous ces doutes à la poubelle. Quand j'ai envie de faire un cadeau, juste comme ça, je me sens heureus rien qu'à cette idée: et bien il faut que je le fasse alors, au lieu de craindre les regards en biais qui pourraient suivre ! Aujourd'hui à cause de mes peurs des regards des autres je vis contre nature, contre ma nature en tout cas, et ça m'abîme, je m'étiole en continuant comme ça.

Résolution pour 2006: être plus spontané, oser les gestes particuliers auxquels je pense parfois sans les faire, apprendre enfin à être heureux sans compter les points des autres et les miens, devenir léger.